Hélène mannequin bretonne et engagée

Qui est Hélène ? 😉
Bretonne et mannequin engagée depuis des années, Hélène nous raconte dans cet article son parcours de vie, et comment elle concilie sa vie de mannequin et son entreprise écoresponsable. 🌱
Vous êtes prêt ? C’est parti, découvrez notre article sur Hélène mannequin bretonne et engagée. 🙏🏼

Hélène, peux-tu te présenter ? 😊

Je m’appelle Hélène Leduc, j’ai 30 ans, et je suis née et ai grandi à Saint-Malo (35). 🌊
Je suis mannequin et aussi gérante de deux structures, SEAMS et PACIFIC PLANET. 😊
De formation, je suis assistante sociale, mais je n’exerce plus pour l’instant.

Comment es-tu devenue mannequin ?

J’ai été repérée par une dame du milieu de la mode, au mariage de mon grand-père, quand j’avais 16 ans. Elle m’a dit que j’avais le bon profil pour devenir mannequin, et qu’elle me conseillait de postuler au concours Élite !

J’ai donc gardé cette idée en tête, sans vraiment y porter trop d’intérêt. Parce que la mode c’était pas trop mon truc à la base. 😜 Et puis au fur et à mesure, j’ai commencé à m’intéresser au sujet.

Je me suis donc présentée avec des copines au concours Élite qui était organisé au centre Alma de Rennes. Sur 200 femmes, seulement 5 étaient retenues à la fin de la journée, et j’en ai fait partie. 🙏🏼
Je suis passée ensuite à la deuxième étape, la sélection France, où j’ai fait partie des 10 finalistes. C’est Alma Durand, une nantaise, qui a représenté la France au mondial. Mais l’aventure ne s’arrêtait pas là pour autant ! À ce moment de la sélection, nous étions toutes sûres d’être présentées à des agences de mannequins. Et c’est ce qui s’est passé pour moi ! Je suis d’abord entrée chez Angels et Demons, puis l’agence Women.

Depuis quand es-tu mannequin ?

J’ai travaillé en tant que mannequin à partir de 2011, pendant les vacances scolaires et 1 mois et demi durant l’été. Je souhaitais laisser la priorité à mes études, et pouvoir passer mon BAC, et même plus.

J’ai obtenu mon BAC, et ai fait une prépa sanitaire et sociale, pour préparer les concours d’assistante sociale ou d’infirmière. J’hésitais entre ces deux métiers, mais une chose était sûre, je voulais faire un métier autour de l’humain. 😉
Je suis donc entrée en école d’assistante sociale à Rennes, dans laquelle je suis restée 3 ans. 

Est-ce qu’être mannequin est ton activité principale ?

Aujourd’hui, le mannequinat n’est plus mon activité principale. Mais, après ma licence, j’ai décidé de continuer le mannequinat (cela faisait déjà 5 ans que j’en faisais). Mais cette fois-ci à plein temps, car je voulais voyager ! 😉 (et c’est ce que j’ai fait, en Australie notamment !)

J’ai adoré cette expérience que j’ai faite en tant que mannequin défilé (pour Muggler, Dior, Louis Vuitton, Kenzo). Puis depuis 3 ans maintenant, en tant que mannequin commerciale (dans les publicités). C’est sympa, et puis le sourire est autorisé. 😁

A quel moment as-tu voulu créer tes deux structures ? Quel a été le déclencheur ?

Il faut savoir qu’il y a beaucoup de précarité dans le métier de mannequin (45% des mannequins vivent sous le seuil de pauvreté, et/ou sont aidées par leurs parents.). En effet, certains mannequins peuvent ne pas être sélectionnés par des marques pour en faire leur métier. 😕

Ce phénomène a plusieurs conséquences : 

• des rivalités entre mannequins (dûes à des incompréhensions et jalousies)
• de la pression psychologique pour rentrer à tout prix dans les cases,
• des créations de beaucoup de complexes,
• de l’incitation à la chirurgie esthétique pour rentrer dans le moule,
• de l’anorexie mentale,
• de la prostitution,
• de la prise de drogue, etc.

Tout ça, m’a amené à me dire qu’il fallait que j’aide ces mannequins 💪 pour limiter au maximum les risques sociaux professionnels qui peuvent en découler. J’ai donc créé l’association SEAMS !

Est-ce que tu peux nous parler de tes deux structures ?

Le premier projet : SEAMS

J’ai créé l’association SEAMS en 2020, qui veut dire “coutures” en anglais, mais aussi Service d’Ecoute et d’Accompagnement des MannequinS. C’est donc le lien entre deux tissus, mais aussi le lien que l’on peut se créer entre mannequins . 😉

SEAMS oriente et répond à toutes les questions que l’on peut se poser en tant que mannequin. L’idée est d’apporter la connaissance du système et un soutien entre paires pour améliorer les conditions de vie à côté du mannequinat.

Au sein de l’association, nous sommes plusieurs mannequins à double profession : psychologue, sociologue, assistante sociale, professeur de yoga,etc. Nous utilisons nos compétences de façon bénévole pour aider nos paires. 😊

J’oriente les mannequins vers des organismes (comme la CAF ou pôle emploi) ou vers des associations particulières, pour obtenir des paniers repas par exemple.

Je fais en sorte que l’association soit le plus connue possible dans le monde du mannequinat, pour aider un plus grand nombre !

Au début, j’en parlais dans les fils d’attente des castings par exemple, mais j’ai aussi participé à des podcasts, créé des vidéos explicatives, et intervenu dans différents blogs de mannequins qui donnent des conseils.

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Faites un don pour SEAMS ❤️

Vous aussi, aidez Hélène à accompagner et aider les mannequins en situation de précarité, en faisant un don à SEAMS ! 💪

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Le deuxième projet : PACIFIC PLANET

En parallèle de l’association SEAMS, je gère aussi une entreprise avec deux associés Mathieu & Christofer : PACIFIC PLANET. Elle va sensibiliser par le jeu aux questions de la biodiversité.

Mathieu – sorti d’école de commerce et président d’Hebdo écolo – et Christofer – qui est journaliste scientifique – sont tous deux militants dans l’environnement. Ils connaissent toutes les infos à transmettre et co-créent avec moi toutes les animations. 😊

Pour ma part, j’ai plutôt la compétence sociale. Je vais apporter un côté ludique et une part de cohésion humaine dans nos animations.

Pourquoi avoir créé PACIFIC PLANET ?

En mai 2022, nous avons créé PACIFIC PLANET pour répondre aux demandes et besoins des entreprises sur des questions de biodiversité, et pour leurs besoins en RSE.

Le déclic que j’ai eu aussi, c’est que si la planète va mal, la société humaine aussi. Au lieu d’agir sur la prévention de la précarité auprès du public, j’ai décidé d’aller à la source et de sensibiliser sur la santé de la planète. Car si la planète va mieux, on aura plus de chance à ce qu’il y ait moins de précarité sociale !

PACIFIC PLANET est aujourd’hui mon activité prioritaire ! 😊 J’aime  vraiment transmettre ces informations qui me tiennent à cœur, et donc PACIFIC PLANET est parfaite pour cela.

Pourquoi avoir axé l’entreprise sur la biodiversité ?

On a choisi ce sujet, car toute la vie repose sur la biodiversité. 🌿 Sans sols nous n’avons plus rien concernant l’alimentation, les nutriments, les habitations, les vêtements, les téléphones, etc. Tout provient d’un élément de la biodiversité. C’est pourquoi c’est un sujet très important !

Les actions de PACIFIC PLANET

Nous pouvons agir partout en France, mais nous le faisons surtout en Bretagne, dans les environs de Rennes (35), et en Ile de France. 👌

Nous organisons le plus souvent les animations directement dans les entreprises qui nous demandent le service, ou encore dans des lieux de séminaire.

Les actions que nous pouvons donner sont : 

• des ateliers de cohésion d’équipe pour les entreprises ou collectivités, des challenges de 1H pour la pause dej ou 3h le temps de séminaire. Ces actions vont amener les équipes à résoudre une énigme générale – en apprenant des choses sur la biodiversité
• installation de stand pour sensibiliser un quartier sur l’écoresponsabilité (dans les marchés de Noël par exemple)
• intervention dans les écoles, lycées, Masters
• des ateliers types FRESQUES. Ce sont des techniques de transmission et des ateliers collaboratifs où on apprend des choses. Sur le climat, la biodiversité, le numérique, la mobilité, l’handicap, la diversité, etc.

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Pourquoi avoir choisi le secteur de l’éco responsabilité, qui est si éloigné de ton métier d’origine ?

Pour moi, les sujets sur l’environnement ont toujours été un vrai sujet de fond. J’ai toujours eu cette fibre sociale bien avant même d’être mannequin. Le mannequinat m’est tombé dessus parce que j’avais le physique. Mais mentalement ce n’étaient pas mes valeurs profondes. 😉

Arrives tu à concilier les deux activités ?

Aujourd’hui oui, je concilie bien l’activité de mannequin avec l’écoresponsabilité. 🌱

Il y a quelques années de ça par contre, c’était différent… 🤭
Je n’avais pas conscience qu’un défilé de mode avait une empreinte carbone énorme dûe au fait que beaucoup de personnes s’y déplacent en avion pour venir. J’allais aussi à Dubaï pour une seule journée, ou encore je faisais régulièrement des allers retours entre la France et l’Australie sans même y réfléchir une seconde. 🤔

Je pense que je ne voulais pas prendre conscience car je n’étais pas prête à tout encaisser. Car une fois que l’on sait, on ne peut plus ignorer !

Maintenant, je concilie le mannequinat avec l’écoresponsabilité, même si paradoxalement, cela ne fait pas bon ménage avec l’écologie. Mais je dois préciser quelque chose d’important : ce n’est pas parce qu’une personne est engagée, qu’elle doit être parfaite (ou un modèle ! 😜) à tous les niveaux. 😊
L’humain va de toutes façons continuer à consommer, donc autant y aller par étapes en consommant mieux !

J’avance à mon rythme sur des sujets où j’ai envie d’avancer. Car chacun doit avancer à son rythme, comme pour le végétarisme ! 😉

Avant je me fichais un peu des marques pour qui je travaillais, maintenant cela a changé. Désormais je refuse de travailler pour des pubs pour des voitures thermiques par exemple, ou d’autres marques de modes qui ne sont pas du tout éthiques. À l’inverse, je préfère faciliter la promotion des marques engagées, ou des marques françaises.

Mes deux métiers peuvent avoir des valeurs différentes, mais j’ai réussi à lier les deux. Mon objectif aujourd’hui est de mettre à disposition mes compétences pour mettre en avant des produits et des sujets qui me tiennent à coeur. Et continuer à rendre désirable des marques qui le méritent vraiment. 😊

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